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La recherche sur le corps, le sport n'existait pas vraiment
quand j'étais professeure d'EPS. J'ai passé le
premier doctorat en STAPS en faisant une thèse sur les
états modifiés de la conscience, l'hypnose, les
liens corps-esprit et tout ce qui menait à comprendre
les processus mentaux à partir du corps. Ensuite je suis
entrée à l'INSEP comme psychologue du sport où
j'ai travaillé avec des équipes de France pour
les jeux olympiques. J'ai arrêté quand je suis devenue
professeure des universités. J'ai fait aussi une formation
de psychologue du travail pour mieux comprendre les problèmes
de stress ou de conduites à risque. C'est ce que j'étudie
maintenant dans mon laboratoire, les problèmes de régulation
émotionnelle, de stress et de performances, les problèmes
de risques. Je suis aussi directrice de l'école doctorale
de sciences du sport et de la motricité, cela me permet
de
continuer à encadrer des recherches qui démultiplient
mes centres d'intérêt.
J'enseigne
le yoga à mes collègues, toujours avec le même
sentiment d'unité corps-esprit. Il y a des choses dans
le sport de haut niveau qui sont difficiles, le fait de forcer
son corps, de lui faire mal, des questions que j'étudie
dans le domaine de mes recherches où j'essaie de comprendre
pourquoi ils se blessent, pourquoi ils se dopent, pourquoi ils
ont des problèmes alimentaires ou des conduites alcooliques,
ou bien des difficultés après la fin de leur carrière...
A la fois l'environnement sportif mais aussi leurs blessures
personnelles me permettent de faire des liens entre ces différents
éléments.
Quant à l'Aïkido que je pratique depuis plus de 20
ans et enseigne à des amateurs bénévolement,
c'est vraiment quelque chose de très agréable parce
que ce n'est pas compétitif. C'est exactement les mêmes
principes que dans la communication : connaître l'esprit
de son partenaire, se mettre à sa place, négocier
sans l'écraser psychologiquement et en le respectant.
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